Le Grand-Théâtre de Bordeaux, découverte de bas en haut

Parmi les monuments remarquables de la ville de Bordeaux, le Grand-Théâtre a une place centrale et notable. A l'issue d'une visite guidée passionnante, nous avons envie de vous faire partager quelques images accompagnées de quelques explications que vous pouvez retrouver plus en détails sur le website du Grand-Théâtre.
Inauguré le 7 avril 1780, ce chef-d’œuvre de l’architecte Victor Louis a vu ses travaux commencer sept ans plus tôt, sur la commande du Gouverneur de Guyenne, Louis Armand du Plessis. Le public découvre alors un édifice conçu comme un « temple des arts » d’inspiration néo-classique.
En façade, le Grand-Théâtre présente un portique de 12 colonnes corinthiennes au-dessus desquelles sont alignées 12 statues. A l'intérieur, le visiteur se retrouve plongé dans la pénombre relative d'un vestibule décoré de colonnes doriques et d'une voûte plate à caissons et rosaces. Passé cet espace, nous faisons face au grand escalier, baigné par la lumière naturelle de la voute qui le surplombe. 
Vue plongeante sur l'espace du grand escalier. Photo : S.Giuliato

L'escalier monumental se divise en deux volées devant la porte d’apparat. Celle-ci est encadrée par deux cariatides sculptées par Berruer : Thalie et Melpomène, muses de la comédie et de la tragédie.
Thalie et Melpomène. Photo : S.Giuliato
La rampe de cet escalier a attiré toute notre attention en raison de son décor en forme de vertèbres humaines. Disposée au sommet de la rampe, une véritable colonne vertébrale se déploie sur toute la longueur. Cet élément symbolique renvoie à la tradition maçonnique en exhalant les valeurs humanistes et la capacité de l'être humain d'atteindre la connaissance et l'illumination. 
Détail des vertèbres de la rampe d'escalier. Photo : S.Giuliato
A l'étage, deux salons latéraux témoignent de la variété des représentations artistiques qui se déroulaient dans l'édifice.  
Salon restauré, décor rouge et ors. Photo : S.Giuliato

Alors que certaines parties ont retrouvé tout leur éclat, d'autres sont encore en attente de financement afin de bénéficier d'une restauration.
Salon en attente de restauration. Photo : S.Giuliato
Mais le charme désuet d'une pièce ayant souffert des affres du temps opère sur le groupe. Installés sur les sièges, nous attendons de voir surgir un pianiste qui hélas ne viendra pas...
Des figures trônent fièrement dans cette salle, et notamment ce buste d'un illustre inconnu dont les jeux de lumière le mettent naturellement en scène.
Photo : S.Giuliato
Au niveau supérieur, nous admirons les costumes créés par les petites mains du Grand-Théâtre, pléiade d'artisans aux savoir-faire parfois presque oubliés. 
A cet étage se dévoilent également les astuces de l'architecte pour amplifier l'impression de hauteur ressentie depuis la salle de l'escalier. Les arcs qui nous font face montrent une asymétrie qui, associée au jeu de tailles des caissons de la voute, créent l'illusion que celle-ci est bien plus élevée qu'elle ne l'est en réalité.  
Photo : S.Giuliato
Toujours plus haut, nous rejoignons les statues qui prolongent les colonnes du portique en façade. Imaginées par Pierre Berruer, celui-ci en sculpta quatre et laissa son assistant Van den Drix réaliser les 8 autres à partir de ses modèles. 
Les statues du Grand-Théâtre, avec au 1er plan Polymnie, muse de l'écriture, de la rhétorique, du lyrisme et de la pantomime. Elle tient à la main un livre dont la couverture est gravée du mot Suadere (persuader). Ph. S.Giuliato

Clio, muse de l'Histoire, chante le passé des hommes. Elle est couronnée de lauriers et représentée avec un livre d'histoire dans une main et la trompette de la renommée dans l'autre. Ph. S.Giuliato

N'hésitez pas à approfondir ce court aperçu du Grand-Théâtre de Bordeaux en découvrant plus en détails son histoire, sa salle de spectacle, ses programmations...

A très bientôt pour d'autres découvertes en images !

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